Eurazeo annonce aujourd’hui le lancement d’Eurazeo Planetary Boundaries Fund1 (EPBF), un fonds d’investissement à impact thématique dont l’objectif est de construire et d’accompagner les leaders de demain pour inverser ou s’adapter au dépassement des limites planétaires, et ainsi offrir un espace de développement sûr et juste pour l’humanité.
Développé en 2009 par le Stockholm Resilience Centre, le concept de limites planétaires circonscrit l’espace de fonctionnement sûr et juste de l’humanité aux limites écologiques de la planète. Ces limites représentent neuf processus vitaux et corrélés qui déterminent la résilience et la stabilité du système Terre, parmi lesquels le changement climatique, la perte de biodiversité, ou encore le changement d’usage des sols (plus d’informations ici).
Ce cadre, qui propose une approche systémique et scientifique pour repenser les activités humaines et économiques, sera utilisé par Eurazeo comme référence dans sa démarche d’investissement à impact. Il fournira à l’équipe d’EPBF une approche scientifique innovante pour mesurer, suivre et rendre compte des impacts environnementaux, au-delà du seul changement climatique, afin de guider les décisions d’investissement.
L’Eurazeo Planetary Boundaries Fund (EPBF) aura une taille cible2 d’un montant d’au moins 750 millions d’euros, et une partie du carried interest sera liée à des indicateurs clés de performance en matière d’impact.
L’EPBF axera sa stratégie d’investissement sur deux thèmes principaux : la dynamisation de l’économie régénérative et circulaire, et la promotion de solutions de transition et d’adaptation. Le fonds investira dans des entreprises de petite et moyenne tailles, principalement en Europe, afin de les faire évoluer grâce à des stratégies ambitieuses d’acquisition et de développement dans des secteurs tels que l’agriculture et l’alimentation, les déchets et emballages, la gestion de l’eau, les énergies bas-carbone et les services de transport. Le fonds EPBF vise à débloquer une catégorie sans équivalent d’investissements à impact et à la hisser au meilleur niveau de performance du marché.
Sous la supervision de Sophie Flak, membre du Directoire d’Eurazeo, le fonds sera géré par deux partners, Erwann Le Ligné et Wilfried Piskula. Ils seront entourés d’une équipe composée d’ingénieurs ayant une expertise en matière d’impact, d’operating partners et de professionnels de l’investissement.
Un comité d’experts de haut niveau contribuera au développement de ce nouveau cadre d’investissement, en soutien au Planetary Boundaries Fund du Groupe. Ce comité d’experts est composé de :
- Hans Bruyninckx, ancien directeur de l’Agence européenne pour l’environnement ;
- Sandrine Dixson-Declève, coprésidente du Club de Rome ;
- Laurent Gilbert, ancien directeur de l’innovation durable de L’Oréal ;
- Pia Heidenmark Cook, ancienne responsable du développement durable de IKEA/INGKA ;
- Catherine McKenna, ancienne ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique.
Le comité d’experts travaillera en étroite collaboration avec les équipes d’Eurazeo pour fournir une orientation stratégique et des conseils axés sur l’impact, étayés par leur compréhension des connaissances scientifiques, des milieux d’affaires et de la recherche universitaire. Il aidera également Eurazeo à mobiliser des capitaux et des investisseurs pour traiter à grande échelle des questions cruciales au-delà du changement climatique.
Eurazeo figure parmi les principaux investisseurs privés européens, et a démontré sa capacité à générer des fonds à impact créateurs de valeur. Son équipe qualifiée et expérimentée de professionnels de l’investissement affiche un historique fort en buyout et en growth, et bénéficie du soutien d’équipes stratégiques et opérationnelles dédiées, travaillant en étroite concertation avec des experts de l’ESG. Le Groupe gère déjà sept fonds à impact, et met en œuvre sa stratégie O+ visant la neutralité carbone nette d’ici 2040 (SBTi) et l’inclusion.
Les membres du comité consultatif ont déclaré :
« Eurazeo travaille depuis longtemps avec des fonds à impact, et a fait ses preuves en matière de décarbonisation de l’économie avec sa stratégie O+. L’Eurazeo Planetary Boundaries Fund apporte un éclairage financier de pointe sur les enjeux liés aux limites planétaires. Nous avons au sein du comité d’experts un large éventail de connaissances, et nous espérons qu’ensemble nous pourrons contribuer à quelque chose de très différent et de très nouveau : associer la science à la finance, afin d’amplifier notre impact. Avec ce fonds, nous avons la possibilité de préserver un espace sûr et juste pour l’humanité. Nous sommes impatients de travailler avec l’équipe d’Eurazeo pour réaliser de réels progrès et créer les leaders de demain qui sauvegarderont les limites planétaires ».
Christophe Bavière et William Kadouch-Chassaing, Co-CEOs d’Eurazeo ont déclaré :
« L’Eurazeo Planetary Boundaries Fund marque une étape stratégique importante pour le Groupe. Le lancement de ce fonds s’inscrit pleinement dans notre feuille de route stratégique : renforcer notre offre de fonds à impact positif, créateurs de valeur, qui connaissent une forte demande de la part des clients institutionnels et des particuliers, en s’appuyant sur notre approche ESG exigeante et sur le succès que nous avons déjà rencontré dans plusieurs classes d’actifs. »
Sophie Flak, membre du Directoire d’Eurazeo, a souligné :
« Depuis plusieurs années, le concept de limites planétaires est au cœur de mes préoccupations. La révolution de l’impact présente de nombreuses opportunités pour les investisseurs tournés vers l’avenir. Pour obtenir les meilleurs rendements tout en ayant un impact significatif, nous avons besoin d’une approche analytique rigoureuse qui combine des critères d’impact scientifiques avec notre expertise unique en matière de création de valeur et de rachat d’entreprises. Notre approche avec l’EPBF nous permet non seulement d’aborder des questions au-delà du changement climatique à grande échelle, mais en fusionnant science et business, nous donnons à nos investisseurs les moyens de relever les défis les plus urgents dans notre transition vers une économie circulaire et régénératrice. »
COMITÉ STRATÉGIQUE « PLANETARY BOUNDARIES FUND » : BIOGRAPHIES
Hans BRUYNINCKX, ancien directeur de l’Agence européenne pour l’environnement Hans a travaillé dans le secteur de l’environnement, du changement climatique et des transitions durables pendant plus de trente ans, d’abord en tant qu’universitaire à l’Université catholique de Louvain (KUL) et à l’Université de Wageningen (Pays-Bas), puis, entre 2013 et mai 2023, en tant que Directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement.
Hans a mené des recherches sur les dynamiques et les trajectoires de transition durables, et sur les solutions systémiques pour relever les défis fondamentaux du changement climatique, de la perte de biodiversité, de l’allocation efficace des ressources et de la santé humaine. Au cours de ses dix années en tant que Directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement, il a jeté une partie des bases scientifiques du Green Deal européen. En outre, il a fréquemment participé aux discussions politiques au sein du Parlement européen, de la Commission européenne et des États membres, et a contribué dès son ébauche à l’élaboration de l’initiative de financement durable. En tant que Directeur exécutif, il a tissé un vaste réseau de contacts de haut niveau dans ce domaine.
Il travaille actuellement sur le prochain rapport « Global Resource Outlook » de l’International Resource Panel, dont il sera l’auteur principal et qui sera présenté à l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement. Il est par ailleurs très investi à titre personnel dans la lutte pour l’inclusion sociale, comme en témoigne son rôle de président du Conseil d’administration de Special Olympics Belgium. Hans est titulaire d’un doctorat en politique environnementale de l’Université d’État du Colorado (États-Unis).
Sandrine DIXSON-DECLEVE, co-présidente du Club de Rome, ancienne présidente du groupe d’experts de la Commission européenne sur les impacts économiques et sociétaux de la recherche et de l’innovation (DGR&I)
Sandrine est une scientifique de l’environnement reconnue, et une experte des politiques de recherche, notamment des cadres internationaux et européens dans les sciences du climat. Actuellement co-présidente du Club de Rome et présidente exécutive de Earth For All, elle siège en tant qu’administratrice ou conseillère au sein de nombreuses organisations telles que BMW, EDP, UCB, Imperial College Europe, ou encore the Global Climate Commission.
Sandrine est également enseignante au Collège d’Europe à Bruges, chercheuse associée et professeure titulaire au Cambridge Institute for Sustainability Leadership (CISL). Elle est ambassadrice de la Commission pour la transition énergétique (ETC) et de l’Alliance pour le bien-être (WeAll), et membre de l’Académie mondiale des sciences et des arts.
Au cours de ses 33 ans de carrière, Sandrine a occupé plusieurs postes clés, dont celui de Présidente du groupe d’experts de la Commission européenne sur l’impact économique et sociétal de la recherche et de l’innovation (ESIR). Elle a également co-présidé la plateforme de la Commission européenne sur la finance durable, le groupe d’experts sur la taxonomie de la finance durable, et la mission sur l’adaptation et l’atténuation du changement climatique.
Sandrine est reconnue pour son rôle influent dans la conduite du changement vers une économie bas carbone et dans l’essor des entreprises écologiquement responsables : GreenBiz et Reuters l’ont nommée parmi les femmes les plus influentes du monde. Elle a notamment co-fondé le réseau Women Enablers Change Agent Network (WECAN) en 2017. Ses contributions actives à l’analyse de systèmes complexes et à l’élaboration de politiques publiques ont fait d’elle une conférencière recherchée de la plateforme TED Global, et une force de plaidoyer influente en faveur des pratiques et politiques durables.
Sandrine est titulaire d’un Master en sciences de l’environnement de l’Université Libre de Bruxelles, et d’un Bachelor of Arts en relations internationales de l’Université de Californie à Davis. Elle a également suivi une formation au droit et à l’économie de l’intégration européenne à l’Institut d’études européennes de l’Université libre de Bruxelles.
Laurent GILBERT, Ancien directeur de l’innovation durable chez L’Oréal
Après avoir terminé sa thèse en chimie organique, Laurent a rejoint Rhône Poulenc, où il a travaillé dans divers domaines, de la synthèse d’intermédiaires clés pour de nouveaux ingrédients actifs au développement commercial. Il s’est ensuite installé aux États-Unis, où il a dirigé le centre de recherche américain du groupe Rhodia. En 2002, il a rejoint L’Oréal en tant que Directeur du département international des matières premières. Il a assumé la responsabilité globale du développement de tous les nouveaux ingrédients issus de collaborations externes et de ceux développés en interne, ainsi que la responsabilité des laboratoires de sciences des matériaux. De 2011 à 2021, il a dirigé l’équipe Recherche environnementale et développement durable de l’Oréal et a coordonné la mise en œuvre des engagements du groupe en matière d’innovation durable dans le cadre du programme « L’Oréal for the Future ». Il a notamment supervisé le développement des outils d’évaluation environnementale et a promu la chimie verte, les biotechnologies et l’utilisation d’ingrédients d’origine végétale et durable. Depuis 2022, il accompagne les entreprises dans le développement de démarche d’innovation respectant les limites planétaires.
Laurent est diplômé en physique de l’École Normale Supérieure (ENS) de Saint-Cloud et titulaire d’un doctorat en chimie organique de l’Université de Paris-Sud.
Pia HEIDENMARK COOK, Ancienne responsable du développement durable chez IKEA/INGKA, membre du conseil d’administration, conseiller principal, conférencière TEDx, mentor
Pia a travaillé pendant 13 ans au sein du groupe IKEA/Ingka, notamment en tant que Directrice du développement durable (CSO) de 2017 à 2021. Chez IKEA, elle a coordonné l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie People and Planet Positive du groupe. Au cours de cette période, IKEA s’est classée parmi les trois marques les plus durables du monde, parvenant à découpler ses émissions de dioxyde de carbone du fort développement de son activité sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Pia partage aujourd’hui son temps entre des missions de conseillère principale et d’administratrice non exécutive en Europe et aux États-Unis. Elle siège au conseil d’administration d’entreprises internationales dans les secteurs de la santé, de la grande distribution, des matériaux durables et de la restauration.
Elle est également conseillère principale chez Teneo, où elle travaille avec l’équipe ESG et durabilité pour accompagner les clients dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs stratégies de durabilité, et dans la gestion de leurs stratégies de réputation.
Pia travaille dans le secteur du développement durable depuis 1996 ; elle figure aujourd’hui parmi les grandes voix féminines qui comptent dans ce domaine comme en témoigne sa présence dans la liste 2023 des 20 personnalités les plus importantes du développement durable du magazine The CEO. Elle jouit d’une influence internationale sur le front du changement climatique, et sa conférence TED intitulée How IKEA is Growing Business While Shrinking Emissions (Comment IKEA développe ses activités tout en réduisant ses émissions) a touché un public mondial.
Pia est titulaire d’un Master of Business Administration and Economics de l’Université d’Uppsala et d’un Master en gestion et politique environnementale de l’Université de Lund.
Catherine MCKENNA, Ancienne ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique et ancienne ministre de l’Infrastructure, directrice de Climate and Nature Solutions
Catherine McKenna est la fondatrice et la directrice générale de Climate and Nature Solutions. Elle a été ministre de l’environnement et du changement climatique, puis ministre de l’Infrastructure du Canada. Elle est présidente du Groupe d’experts de haut niveau sur les engagements des entités non étatiques en faveur du zéro émission nette, sous l’égide du Secrétaire général des Nations Unies, qui a publié son rapport Integrity Matters lors de la COP 27 en Égypte en 2022, définissant des critères pour les engagements nets zéro des entreprises, des institutions financières, des villes et des régions. Elle a fondé Women Leading on Climate et est Distinguished Visiting Fellow à la Columbia Climate School et Visiting Professor in Practice au Grantham Research Institute de la London School of Economics.
Elle est conseillère auprès du comité directeur sur les données liées au climat créé par le Président de la République français Emmanuel Macron et l’envoyé spécial des Nations unies pour les solutions climatiques, Michael Bloomberg, le 3 juin 2022. Elle est également membre du comité consultatif international de Singapour pour les crédits carbone (IAPCC), du groupe de travail Net Zero Policy, du Transition Finance Lab de la London School of Economics, ainsi que de l’Information Integrity Lab de l'Université d'Ottawa. Elle conseille également de nombreux conseils d'administration du secteur privé. Elle intervient régulièrement sur les enjeux liés au climat, aux Net Zero Leaders et l'autonomisation des femmes.
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